« C’était la grand-mère de Johnny, la Vieille Anna, qui nous prévenait au sujet des endroits défoncés. Elle semblait le sentir dans ses os lorsque la terre était malade et, sortant de son sommeil à l’intérieur du vardo cahotant, de sa voix éraillée, elle criait de faire un détour. Aussitôt la roulotte s’engageait sur une autre route. Les routes étaient mauvaises là où des fentes s’étaient produites et où l’herbe avait poussé entre les plaques de béton. C’étaient de vieilles routes des jours anciens et à présent, fréquemment, les têtes des arbres se rejoignaient au-dessus d’elles. Mais Johnny Petulengro les connaissait comme sa poche, sachant l’emplacement des sources d’eau potable et des villages des gorgio. »
Après que la Grande Guerre Incendiaire ait fait disparaître « la Civilisation-telle-que-nous-la-connaissions », le clan de Johnny Petulengro sillone les routes de la région en ruines de Boston et profite de la « Grande Vie ». Dans un univers post-apocalyptique, alors que toutes les technologies du monde moderne ont disparu et que le reste de la population, les gorgio, se meurt à petit feu, seuls les gitans semblent détenir la clé de la survie.
Avec Le peuple du grand chariot, William Lindsay Gresham imagine des façons de se relever après un effondrement civilisationnel. Ici les Gitans parcourant le monde pour partager leurs connaissances auprès de communautés dévastées. Peu à peu, ils retissent l’humanité.
Aurélien Soucheyre, l’Humanité
L’idée est originale, et ce texte mélange la recherche d’une universalité humaine et la crainte de l’apocalypse, de la Grande Catastrophe nucléaire.
Phenix web
Texte court mais surprenant sur l’inversion des rôles après un cataclysme.
Christophe, Fnac Saint-Lazare
Très beau conte dystopique dans lequel les connaissances et transmissions ancestrales de la communauté tzigane permettent de sauver l’humanité d’une grande catastrophe qui a détruit l’accès aux technologies. Un texte court, fort et symbolique.
Librairie Un monde à soi, Roanne
Surement un précurseur du genre post-apocalyptique, Gresham nous offre dès 1953, un texte visionnaire et coup de poing, rappelant que l’être humain n’est pas nécessairement fait pour la sédentarité. Sans la connaissance, le réconfort d’un foyer ne suffit pas à la survie. Un texte valorisant la transmission, même orale, du savoir de nos anciens.
François, Librairie La Cédille, Lamballe
Un monde dévasté où seuls les Gitans détiennent les clés de la survie.
Librairie Les furtifs, Aubagne
William Lindsay Gresham imagine un récit apocalyptique où seuls les peuples de l’errance détiennent la clé de la survie !
À (re)découvrir donc avant que tout s’effondre !
Agnès, Nouvelle librairie sétoise, Sète