Pleurons sous la pluie

Tanith Lee

6,00

En 1987, Tanith Lee imagine comment le dérèglement climatique profite aux ultra-riches.

ISBN : 978-2-36935-394-2
80 pages
date de parution : février 2024

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« Nous étions dans la cafétéria lorsque la pluie se mit à tomber, au loin. Malgré la distance de plusieurs kilomètres, malgré toutes les barrières de protection et les vitres plombées, on la sentait venir, confusément, ne fût-ce qu’au léger tremblé qui affectait le paysage. Elle ne risquait pas de nous atteindre, pourtant les consommateurs attablés le long des parois extérieures de la cafétéria se replièrent d’instinct, cherchant refuge sous les palmiers en plastique. »

Dans un monde où la pluie est devenue toxique, les plus riches vivent dans le Centre, protégés de l’extérieur, tandis que les plus pauvres s’estiment heureux lorsqu’ils atteignent les trente ans. Greena, 16 ans, vit avec sa famille dans un quartier de la classe moyenne avec des cultures et un poulailler intérieurs. Être vendue à un homme du Centre étant la seule possibilité d’espérer une vie meilleure – sous cloche -, sa mère l’y emmène afin de rencontrer un prétendant…

À l’heure où les milliardaires construisent des bunkers de luxe et où les inégalités ne cessent de s’accentuer, le texte de Tanith Lee écrit en 1987 résonne de manière grinçante et émouvante.

Tanith Lee

Tanith Lee, née à Londres en 1947 et décédée en 2015, est une romancière anglaise de science-fiction et fantasy féministe ayant à son actif près de 70 romans, dont 22 traduits et publiés en France, et quelques 250 nouvelles. Elle est plus connue pour ses écrits de fantasy, pour lesquels elle a reçu de nombreux prix, mais a également été récompensée par deux Nebula pour des nouvelles de science-fiction.

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Le monde que nous décrit Tanith Lee n’est pas (encore) notre monde. Des événements climatiques et un probable problème nucléaire – la nouvelle est parue moins d’un an après la catastrophe de Tchernobyl – rendent la durée de vie courte et soumise aux aléas du climat extérieur. Comme bien souvent, les premières victimes seront les plus pauvres, que ce soit en termes de prises de risque, ou encore de couverture médicale quand ils sont confrontés aux événements.
Allan, Fantastinet
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Une nouvelle dérangeante qui dresse un portrait plutôt réaliste de l’injustice climatique où la survie amène à accepter l’inacceptable. C’est aussi un texte qui surprend par les décisions de ses personnages qui n’entrent pas dans ce qu’on a l’habitude de lire dans un récit du genre.
Les critiques de Yuyine
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Pleurons sous la pluie, mais des larmes de sel et d’acide ! C’est la catastrophe qu’endurent les humains dans cette nouvelle qui date de 1987, signée Tanith Lee, dans laquelle une pluie dévastatrice assaille la Terre. Si seuls les riches sont en mesure de se protéger, les pauvres, eux, peinent à se cacher pour survivre, fatalité que seul le mariage permet de vaincre. Jamais la collection dyschroniques du passager clandestin n’aura tant mérité son nom.
Le Monde des livres


Avec Pleurons sous la pluie, Tanith Lee nous offre un récit d’un féminisme subtil et discret, sans militantisme ostentatoire, laissant toute sa place à l’empathie du lecteur/trice. Si cette histoire a quelque chose de sidérant, c’est sans nul doute parce qu’elle semble à la fois totalement irréelle et parfaitement crédible. Et si on parvient à y croire, c’est qu’il doit y avoir un peu de vrai dans cette représentation d’un monde où, encore aujourd’hui, être jeune et jolie semble rester un atout majeur dans bien des domaines. Un atout, ou une contrainte…
Les Carnets dystopiques
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Cette nouvelle, grinçante au possible, nous montre ce que pourrait devenir nos existences si nous n’arrachons pas le pouvoir aux capitalistes, si nous ne les empêchons pas de nous faire payer leurs crises. Il y a urgence !
L’Anticapitaliste
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Pleurons sous la pluie est un conte cruel et lucide, qui produit chez le lecteur un malaise se propageant au-delà des pages une fois le livre refermé. C’est un superbe texte, et une belle leçon d’écriture.
L’épaule d’Orion
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Nouvelle fascinante imbibée des craintes nucléaires et de leurs retombées mais aussi écologiques de l’époque à laquelle elle a été écrite (un dossier passionnant vient d’ailleurs éclairer le sujet à la fin de la nouvelle), le récit est d’autant plus intéressant et terrifiant qu’il reste très actuel.
Anarya, Babelio
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Fonctionnant beaucoup mieux que le mythique ruissellement vers les pauvres de la richesse accaparée par les nantis : celui des retombées nucléaires. Une novella choc de 1987.
Charybde
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Un texte essentiel de la littérature de science-fiction, plus que jamais d’actualité.
Camille, La nouvelle librairie sétoise


Un texte que j’ai dévoré et adorée ! Une petite pépite percutante et ciselée tout à fait bouleversante ! Je l’ai trouvé particulièrement « visuelle » et je trouve qu’elle ferait un excellent épisode de Black Mirror
Claire, Librairie L’infinie comédie à Bourg la Reine


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