Une nuit, Max Harrow est arraché brutalement à un cauchemar par la sonnerie de la porte d’entrée. Un agent de police vient de secourir dans la rue un homme inconscient, à la maigreur effroyable…
Cette longue nouvelle porte la trace de la terreur qu’inspira le nucléaire dans le monde de la Guerre Froide. Mais son originalité – qui justifie pleinement son entrée dans la collection dyschroniques – repose moins sur l’expression de cette peur présente que sur la conviction du risque écrasant que fait peser cette menace sur le futur de l’humanité. Un exemple efficace et glaçant de recours à l’un des thèmes fondateurs de la science fiction, celui du voyage temporel. Parue pour la première fois en 1963, « Some Lapse of time » a été traduite en français sous le titre « Faute de temps » par George W. Barlow pour Le Livre d’Or de la science-fiction, n° 5049, consacré à Brunner, en 1979. Ce texte n’avait jamais été republié en France depuis cette date.
Lanceur d’alerte qu’on n’écoute pas, le Docteur Harrow est cinq ans avant Les Envahisseurs, un tragique David Vincent. Vraiment intriguant, assez long pour assurer une montée dramatique, le texte plonge au cœur de l’obsession de Max Harrow et déroute assez le lecteur pour la lui faire partager. Il aurait fait un excellent épisode de The twilight Zone (La 4e dimension), il en a le format et la saveur. Je conseille vivement aux lecteurs d’en apprendre le moins possible sur Faute de temps avant de le commencer.
Bifrost
L’auteur aborde l’un des grands thèmes de la SF : le voyage dans le temps. Une novella qui met en scène la peur engendrée par la Guerre Froide avec le risque qu’elle fait peser sur le futur de l’humanité dans un style efficace et glaçant. Un texte qui n’avait pas été republié en France depuis 1979.
Actu SF
Écrit en 1963, le personnage, un médecin, est confronté à un cas médical déconcertant, un clochard que la maladie aurait du emporter en bas âge comme son fils. En quoi cet homme, qui semble parler une langue inconnue de tous, est-il lié au médecin ? Une réflexion intense sur la guerre et sur le nucléaire.
Christophe, libraire à la Fnac Paris Saint Lazare