La main tendue

Poul Anderson

6,00

En 1950, Poul Anderson imagine l’anéantissement de la diversité culturelle par un impérialisme intergalactique.

ISBN : 978-2-36935-004-0
96 pages
date de parution : février 2014

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Dans un futur très lointain, l’humanité a essaimé à travers d’innombrables galaxies et est parvenue, tant bien que mal, à pacifier des univers entiers et à imposer son modèle de civilisation. Mais la tâche est loin d’être achevée. La hache de guerre vient d’être enterrée entre les habitants de Cundaloa et ceux de Skontar, dont les mondes sont cependant ravagés. Les Terriens se proposent d’« aider » ces deux peuples à se reconstruire, mais sous certaines conditions : qu’ils renoncent à leur culture, à leurs mœurs et à leur technologie pour embrasser les bienfaits de la civilisation humaine. Les Cundaloiens acceptent l’offre humaine, les Skontariens refusent. Quelle sera pour chacun de ses peuples l’issue de sa décision ? Que se passe-t-il lorsqu’une nation riche et puissante, au nom du développement et de ses valeurs prétendument universelles, exige d’une nation « en développement » qu’elle adopte sa culture, ses traditions, son identité ? Telle est la question que Poul Anderson pose dans cette nouvelle… et à laquelle il apporte une réponse sans ambiguïté.

Poul Anderson

À la tête d’une bibliographie riche de plus de cent volumes, Poul Anderson (1926-2001) a abordé tous les « genres » de la science-fiction : fantasy, space opera mais s’est aussi essayé au policier, à l’histoire ou encore à la poésie. Figure emblématique de l’âge d’or de la science-fiction, il a débuté en 1947 dans le mythique pulp Astounding et a publié son dernier roman en 1999. Longtemps boudé par la critique en France, du fait de ses prises de position en faveur de la guerre du Viêt-Nam, il est une véritable institution aux États-Unis. Pour plusieurs de ses nouvelles, il a reçu trois prix Nebula, sept prix Hugo et un prix Locus, ainsi qu'un prix John Campbell Memorial, quelques jours avant sa mort, en 2001.

En 1950, l’auteur crée un monde où l’être humain va imposer son fonctionnement à une race extraterrestre. Celle-ci va alors perdre peu à peu sa culture, sa langue, son art, etc … Une violente critique de l’anéantissement de la diversité culturelle !
Christophe, libraire à la Fnac Paris Saint Lazare


On mesure combien la science-fiction est un reflet de l’époque où elle fut écrite. La main tendue, publiée en 1950, fait irrésistiblement penser à la guerre froide, aux affrontements diplomatiques entre les blocs de l’Est et de l’Ouest, à la colonisation. La plupart des titres des Dyschroniques sont des vade-mecum et apologues politiques.
Le matricule des anges


Alors que certains s’inquiètent de la coca-colonisation galopante du monde, il est assez ironique de voir ce digne représentant de « l’impérialisme américain » prôner l’importance de la culture, de la diversité, du besoin pour chaque société de tracer son propre chemin, de s’affranchir des idéologies dominantes. La Main tendue offre donc l’occasion de redécouvrir Anderson sous son meilleur jour, alors pourquoi ne pas la saisir ?
SF Mag