« Jamais depuis aucune femme au monde n’est venue
Aussi belle ; pas une aussi belle
Parmi toutes celles qui ont vu le jour. »
Deirdre est une femme d’une beauté incomparable et une star de la télévision adulée dans le monde entier, quand elle décède brutalement lors d’un incendie. Mais c’est sans compter sur le pari fou de son impresario et d’un scientifique de génie, Maltzer, qui décident de transplanter son cerveau dans un corps artificiel…
Quand Deirdre revient à la vie dans son corps de métal, elle veut immédiatement reprendre sa carrière de chanteuse et danseuse, au grand désarroi de son impresario qui est convaincu que, sans la sensualité d’un corps de femme, sa carrière est vouée à l’échec. Maltzer, quant à lui, est rapidement dépassé par sa création et regrette bientôt d’avoir joué à l’apprenti sorcier.
Écrit en 1944, ce texte fait écho aux débats actuels autour des questions de transhumanisme, de handicap et de « corps augmentés ». Mais surtout, il nous donne à lire le récit d’une femme qui se bat pour faire entendre ses opinions face à deux hommes persuadés qu’ils savent ce qu’il y a de mieux pour elle.
Une subtile nouvelle de 1944 sur le thème du cyborg plus vrai que nature, ou presque.
Libération, Frédérique Roussel
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Près de quatre-vingts ans plus tard, ce texte a gardé tout son relief : résolument féministe (son héroïne, même transformée en robot, refuse de s’en laisser conter par ses « créateurs »), il touche aux questions phares du transhumanisme, de l’intelligence artificielle et de la difficile union entre l’homme et la machine.
Hubert Prolongeau, Télérama
Avec Aucune femme au monde, oeuvre de Catherine Lucille Moore, pionnière de la science-fiction américaine, le mythe de l’automate se redouble, dans la foulée de l’Eve future, de Villiers de l’Isle-Adam, de celui de l’impossible deuil d’amour. Un autre classique américain.
François Angelier, Le Monde des livres
Cette novella, No Woman born, date de 1944 et, d’une certaine manière, préfigure le thème de la femme-cyborg que proposera Donna Haraway plusieurs décennies plus tard. Encore une petite merveille exhumée par Le Passager Clandestin, à ne pas manquer.
Phenix Web
Aucune femme au monde, male gaze contre métal. Cette novelette noue le motif du robot avec celui de la femme pétrifiée par le désir masculin et semble les subvertir, dans un récit où le science-fictionnesque prend une tonalité fantastique.
Actu SF
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Récit émouvant et sensuel, Aucune femme au monde ne correspond pas à ce que l’on pourrait attendre d’un texte de science-fiction destiné aux « pulps magazine ». C’est pourtant un texte qui consacre à la fois l’essence même de la science-fiction en nous confrontant à une altérité, tout en restant suffisamment atemporel pour parler au lectorat moderne.
De l’autre côté des livres
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Aucune femme au monde est une courte nouvelle de Catherine Lucille Moore, une écrivaine américaine ayant écrit et publié des œuvres dès les débuts de la littérature SF et Fantasy. Avec douceur et une certaine poésie, l’auteure décrit le ressenti d’une femme qui n’en est plus réellement une.
Scifilisons.fr
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