Bernard Charbonneau ou la critique du développement exponentiel

Daniel Cérézuelle

Bernard Charbonneau

8,00

« C’est le moment de relire Bernard Charbonneau, ce penseur visionnaire et méconnu. » Le Canard enchaîné

ISBN : 978-2-36935-095-8
108 pages
date de parution : mars 2018

Bernard Charbonneau (1910-1996), pionnier de l’écologie politique, est aussi sans conteste l’un des critiques les plus précoces du dogme de « la croissance technique et économique indéfinie ». Son œuvre, écrite pour l’essentiel dans les années 1940 et ignorée jusque dans les années 1970, est d’une densité et d’une fulgurance qui n’ont guère à envier à celle de son ami Jacques Ellul.

La désorganisation écologique et sociale engendrée par le développement exponentiel de la science et de la technique, explique-t-il, appelle en retour la mise en place d’un ordre social géré par la science et la technique, où s’ensevelira la liberté humaine. Le développement nous condamne à vivre dans un monde dont nous nous essoufflons à suivre les transformations permanentes. Il s’agit donc de ralentir, « mais un tel choix de la liberté suppose que l’on sacrifie pour une part l’efficacité, le rendement, ou plutôt ce que les maniaques de la puissance appellent ainsi ».

Daniel Cérézuelle

Daniel Cérézuelle, né en 1948, est philosophe et sociologue. Il a enseigné en France et aux États-Unis. Ses recherches portent sur la technique et le rôle socialisant de l’économie non monétaire.

Bernard Charbonneau

Bernard Charbonneau (1910-1996) agrégé d'histoire et géographie, a choisi de ne pas faire de carrière universitaire, d'enseigner dans une petite École normale d'instituteurs et de vivre au coeœur de la campagne béarnaise. Des années 1930 à sa mort, il réfléchit sur les dangers qui résultent, pour la nature et pour la liberté, de la montée en puissance accélérée du progrès technique, scientifique et industriel.

C’est le moment de relire Bernard Charbonneau. Charbonneau, explique Daniel Cérézuelle dans cet excellent petit livre, était convaincu « que la poursuite du développement accéléré [était] insoutenable et que tôt ou tard il faudra[it] bien que le taux de croissance baisse dans les sociétés les plus développées. Pour lui, il ne s’agit pas de savoir comment nous devons freiner, mais quand et comment. Plutôt que d’opérer à chaud dans l’affolement de la catastrophe, mieux vaut opérer à froid, lucidement.
Le Canard enchaîné


Le petit livre qui porte son nom, sorti aux éditions le passager clandestin, nous permet de rattraper notre retard sur cette histoire des idées que le monde ne voulait pas entendre. Mais nous n’avons plus le choix !
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