Parlez-vous le bourgeois ?
Payer des « charges patronales » plutôt que des cotisations sociales, embaucher un « collaborateur » et non un salarié, engager une « réforme » pour mettre en place une politique néolibérale… Ces mots que nous entendons tous les jours ne sont pas neutres, ce sont ceux de la bourgeoisie. Non contente de nous dominer et de nous exploiter, elle nous impose son langage et forge notre représentation de la réalité.
Dans cet essai, Selim Derkaoui et Nicolas Framont déboulonnent les termes et expressions qu’utilisent quotidiennement hommes et femmes politiques, DRH et journalistes mainstream pour brouiller les frontières de classe et légitimer un ordre social au service de la bourgeoisie. Conçu comme un manuel de contre-propagande, ce livre contribue ainsi à renouveler un vocabulaire : celui de la lutte de classes.
Manifeste politique, illustré avec un humour mordant, l’ouvrage décortique les mots qui démobilisent, annihilent la pensée.
Le Monde diplomatique
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« La bourgeoisie pourrit tout ce qu’elle touche politiquement ».
Ils viennent de publier La Guerre des mots. Combattre le discours politico-médiatique de la bourgeoisie. Le sociologue Nicolas Framont et le journaliste Selim Derkaoui sont les invités de la Midinale.
La Midinale, Regards
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Dans cette émission sur le thème de la guerre des mots, trois invités : Selim Derkaoui, journaliste, Nicolas Framont, sociologue et Antoine Glorieux, enseignant et illustrateur.
Avec eux, on décortique les idéologies et le rapport de classe sous tendus par le discours politico-médiatique ambiant. Ainsi l’emploi de termes comme payer des « charges patronales » plutôt que des cotisations sociales, embaucher un « collaborateur » et non un salarié, engager une « réforme » pour mettre en place une politique néolibérale… n’est pas neutre. La guerre des mots est un outil de contre-propagande contre la classe bourgeoise qui non seulement domine et exploite la majorité d’entre nous, mais nous impose aussi son langage et tende d’imprimer en nous une représentation de la réalité conforme à ses intérêts.
Eugénie Barbezat, Libertés sur paroles
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Dans La guerre des mots co-écrit avec Nicolas Framont, le journaliste déconstruit l’usage des termes d’apparence neutre utilisés par la bourgeoisie et qui véhiculent en fait l’idéologie capitaliste et libérale.
Entretien avec Selim Derkaoui, Le Courrier de l’Atlas
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Ces mots porteurs d’idéologie. Dans l’essai qu’il a co-écrit avec le journaliste Selim Derkaoui, le sociologue Nicolas Framont démonte le langage de l’ordre établi.
Entretien avec Nicolas Framont, Sud Ouest
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Parce que « la corruption du langage, avec le dévoiement des mots, les imprécisions, les euphémismes ou les oxymores, induit une corruption de la pensée, pour tétaniser, faire peur et empêcher la critique et l’idée même du changement », ce livre est très important !!!
Librairie La Tartinerie, Sarrant
Nicolas Framont et Selim Derkaoui, ont écrit l’essai La guerre des mots, édité par Le Passager Clandestin. Ils sont les animateurs du magazine en ligne Frustration. Leur thèse c’est que l’arme principale de cet oppresseur, c’est le langage. Ce sont les mots. Des mots distillés dans les médias, au sein des institutions. Et la première ruse de ceux qui nous dominent serait de nous empêcher de les nommer.
Dans cette interview avec Théophile Kouamouo, ils évoquent les mots-catégories qui disparaissent (“prolétaires”, “ouvriers”, “patronat”) et ceux qui se substituent à eux pour, selon eux, brouiller les pistes. Des mots comme “classes moyennes”, “société civile”, “France périphérique”, “égalité des chances”…
Interview dans Le Média
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Pour se maintenir, la classe bourgeoise ne se limite pas à l’usage violent de l’outil policier, au détricotage du droit du travail, à la captation des richesses ou au monopole du pouvoir politique, soutiennent les deux auteurs. Elle veille aussi, par le langage, à invisibiliser sa domination. D’où ce « manuel de contre propagande » destiné à épingler les mots creux de la bourgeoisie, à détricoter les grossiers subterfuges de son discours mais aussi à rappeler la justesse du vocabulaire qui la combat – celui de la lutte des classes.
Socialter
Ce scalpel en 250 pages, méchamment (lire « pertinemment ») illustré par Glorieux, vous montrera combien vous ne pensez par vous-mêmes mais par le langage de la classe dominante. Dites-moi les mots que vous employez, je vous dirai quel esclave vous êtes !
Soldats du feu magazine