Pigeon, Canard et Patinette

Fred Guichen

7,00

En 2016, Fred Guichen imagine que des impasses de la toute-puissance naîtra le pouvoir de la fragilité.

ISBN : 978-2-36935-047-7
70 pages
date de parution : décembre 2015

An 103 après La Catastrophe. Quelque part sur les côtes bretonnes.
D’abord, il y a Le Secteur, un petit coin tranquille, bien protégé par une enceinte de terre, de roches et de béton haute de 20 mètres – derrière, trois villages coupés du monde extérieur et administrés par une trentaine d’individus solidaires, doux comme des agneaux et rongés par les mutations mais tellement heureux de (sur)vivre.
Il y a Patinette, un bon gars au pied bot et aux bras trop courts, sa sœur Hermeline, frappée de progeria mais tellement adorable, et Canard, le cousin, dont la tumeur galopante au cerveau n’entame pas la joie de vivre. Et puis, il a Pigeon, le maire de la communauté, fragilisé par sa taille de géant mais toujours présent pour ses amis, Globule, Jacotte, Moignons, La Bouquin et les autres.
Seul lien avec l’état, le Contremaître supervise l’activité de tout ce petit monde, car ils ont l’insigne honneur de s’occuper, d’entretenir, de dorloter le réacteur numéro 2 de La Centrale, responsable de La Catastrophe du 18 mai 1970, il y a un siècle de cela. Mais la nouvelle est tombée : le gouvernement a décidé d’arrêter les frais – cette cour des miracles n’est plus rentable et on dit qu’une guerre couve, alors…
Alors, que vont devenir Pigeon, Canard, Patinette et les autres ? Quel est ce formidable lien qui les unit tous ? Quel avenir pour ces enfants de l’atome dans un monde qu’ils ne connaissent pas ? Et s’ils étaient le salut de l’Humanité ?

Ce livre est le résultat du concours d’écriture lancé par le passager clandestin sur les thèmes de la terreur nucleaire, du complexe militaro-industriel, du mensonge d’État et du contrôle politique.
Les membres du comité de lecture étaient Jean-Pierre Andrevon, Nicolas Bayart, Dominique Bellec et Frédérique Giacomoni des éditions le passager clandestin, Philippe Lécuyer, directeur de la collection Dyschroniques, Étienne Angot, libraire spécialisé science-fiction à la librairie Le merle moqueur à Paris, Mathias Échenay, directeur des éditions La Volte, et Hubert Prolongeau, journaliste et écrivain.

Fred Guichen

Fred Guichen est né le 20 avril 1965 en banlieue parisienne. Après une jeunesse dissipée, il étudie la reliure d'art, part au Canada, revient, étudie le breton et les arts martiaux, écrit plusieurs récits de science-fiction publiés dans des recueils... Il est également chroniqueur sur le site ActuSF où il alimente « la rubrique de l'archiviste ».

« Ce petit livre se présente comme l’heureux lauréat d’un concours d’écriture organisé par l’éditeur. Il s’agissait, dans la foulée de la réédition des Retombées du vieux routier du genre, Jean-Pierre Andrevon, de concevoir une nouvelle de science-fiction sur les thèmes de la terreur nucleaire, du complexe militaro-industriel, du mensonge d’Etat et du contrôle politique. Fred Guichen a, semble-t-il, remporté l’unanimité du comité de lecture avec ce texte au titre bonasse, qui pourrait faire songer, comme le souligne Andrevon dans sa postface, à Marcel Aymé. Pigeon, Canard et Patinette font partie de la quarantaine de «mutants» qui vivent dans une zone de confinement après un accident nucleaire survenu cent ans plus tôt. Reléguée de la societe, la petite bande survit vaille que vaille avec ses infirmités mais aussi des facultés sensorielles ultradéveloppées qui lui confèrent une empathie exceptionnelle. Si celle-ci est inapte à sensibiliser le gouvernement qui voudrait se débarrasser de ces gêneurs débiles, elle s’avère efficace à toucher le lecteur. Des premiers pas d’auteur qui réconcilient avec l’humanité.
Libération


Un texte à la fois sensible, drôle et charmant, bref une belle réussite. Le seul souhait quand on referme l’ouvrage est que ce ne soit qu’un prélude et que l’auteur nous replongera dans cet univers ultérieurement.
Librairie Mollat


Un petit bijou, un texte court mais hautement addictif qui donne sacrément à réfléchir.
Fnac de Nantes


Éloge de la fragilité. Présenté par Jean-Pierre Andrevon, un court récit militant aux fausses allures de conte pour enfants. Un siècle après la catastrophe, des liquidateurs pénètrent encore dans la zone d’exclusion. Souffrant d’étranges mutations, les survivants maintiennent, au jour le jour, une vie faite d’attentions à l’autre. Inhumains, plus qu’humains. Jusqu’au moment où les autorités ferment ce qui reste de la centrale. 3 étoiles.
Sud Ouest


Coup de cœur ! Heureux les simples d’esprits car le royaume des cieux leur est offert… Cette nouvelle, lauréate du concours organisée par Dyschroniques, donne assurément à réfléchir.
Librairie Mille pages à Vincennes


Authentique carnaval de monstres où les phocomèles côtoient les méduses humaines, la galerie dépeinte fascine autant qu’elle repousse dans un premier temps. Puis, peu à peu, par l’entremise d’un portrait fouillé, touchant, des personnages parcourant la Zone, Guichen renverse la vapeur et montre un visage différent? ces êtres à l’apparence monstrueuse recèlent en eux plus d’humanité et de bonté que tous les autres hommes réunis ici. On ne peut que saluer ce court récit de 60 pages, délicieux de bout en bout et riche d’une humanité insoupçonnée.
Bifrost


L’auteur, gagnant d’un concours organisé par l’éditeur, a eu comme mission d’écrire une suite à la nouvelle Les retombées de Jean-Pierre Andrevon. Pari réussit haut la main avec en plus son propre style. À ne pas louper !
Christophe, libraire à la Fnac Paris Saint Lazare »