Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ?

Christopher Stone

Marine Calmet

Catherine Larrère

15,00

La traduction inédite d’un texte fondateur sur la préservation de la nature

ISBN : 978-2-36935-520-5
192 pages
date de parution : avril 2022

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Au cours des dernières années, la Nouvelle-Zélande et l’Inde ont accordé la personnalité juridique à trois fleuves, tandis que la nouvelle Constitution de l’Équateur a fait de la nature un sujet de droit. Révolutionnaires, ces mesures doivent beaucoup à un homme, Christopher Stone. En 1972, pour contrer un projet de la Walt Disney Company qui menaçait une forêt de séquoias, ce juriste proposa d’accorder des droits aux arbres.

Avec ce texte, il contribua de façon décisive à la prise de conscience de la valeur intrinsèque de la nature. L’originalité de sa position tient à son caractère juridique : en conférant à la nature le droit de se défendre en justice par l’intermédiaire de représentants, il ouvre la voie au primat de sa préservation sur le pur calcul économique.

Catherine Larrère, philosophe et Marine Calmet, juriste et militante, montrent combien ce texte pionnier renouvelle notre relation à la nature et au vivant. Vers une nature qui se défend !

Le texte de Christopher Stone est traduit de l’anglais par Tristan Lefort-Martine.

Christopher Stone

Juriste étatsunien et spécialiste d'éthique environnementale, Christopher Stone (1927-2021) a étudié pendant plus de quarante ans les enjeux sous-jacents aux problèmes écologiques globaux tels que le changement climatique, la perte de biodiversité et la destruction des ressources naturelles. Il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages portant sur la politique énergétique étatsunienne, le droit du commerce, la criminalité des entreprises ou encore la protection des océans. Il a contribué à l'émergence du mouvement écologiste étatsunien en écrivant en 1972 Should Trees Have Standing, dont le passager clandestin publie la première traduction française intégrale en 2017.

Marine Calmet

Juriste en droit de l’environnement et porte-parole du collectif Or de question opposé à la « Montagne d’or » et à l’industrie minière en Guyane, Marine Calmet milite pour la défense des droits de la nature. Un pied en Amazonie et l’autre en métropole, elle élabore de nouvelles réponses à la crise écologique, inspirées de l’intelligence des écosystèmes et des savoirs des peuples autochtones. À trente ans, elle est présidente de Wild Legal, une association qui s’est donnée pour mission d’être une école et un incubateur pour les prochains procès en défense des droits de la nature. Experte auprès de la Convention citoyenne pour le climat, elle se bat pour la reconnaissance du crime d’écocide. Elle est aussi l'autrice de Devenir gardiens de la Nature (Tana, 2021).

Catherine Larrère

Philosophe, Catherine Larrère est professeure émérite à l’Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de philosophie morale et politique, elle a contribué à introduire en France les grands thèmes de l’éthique environnementale d’expression anglaise, et a développé la philosophie environnementale, autour des questions de protection de la nature, de prévention des risques, de justice environnementale et d’écologie politique, dans ses liens avec la démocratie. © A. Dupeyron

lire un extrait

Je vous recommande vivement la lecture de [cet] essai écrit alors que Christopher Stone réfléchissait à la meilleure façon de s’opposer à un projet de la compagnie Walt Disney, qui menaçait une forêt de séquoias. Livre écrit en 1972 mais d’une grande actualité.
Hervé Gardette, France Culture


En publiant dès 1972 un article sur l’octroi d’un statut aux communs naturels, notamment aux arbres, Christopher Stone a semé quelques graines vers la naissance du mouvement mondial pour les droits de la nature. La publication aux éditions le passager clandestin de son ouvrage de référence internationale […] préfacé par la philosophe de l’environnement Catherine Larrère, constitue un apport de taille à la formation de ce mouvement en France.
Terrestres


Dès 1972, le professeur américain Christopher Stone affirmait que l’environnement naturel devait devenir un sujet de droit […]. La démonstration juridique de Stone sera accueillie par quelques moqueries et haussements de sourcils. Le livre deviendra pourtant un classique des réflexions sur le droit de la nature. Il n’avait pourtant jamais été publié en intégralité en France. Les éditions le passager clandestin viennent d’y remédier. En préface de l’édition française, la philosophe Catherine Larrère offre une lecture critique du texte de Stone, qui permet de rendre toute sa tension à un ouvrage capital du droit et de l’écologie.
Libération


L’idée de reconnaître les arbres comme sujets de droit est apparue incongrue lorsqu’elle fut émise pour la première fois par Christopher Stone en 1972. Elle l’est beaucoup moins aujourd’hui comme l’explique Catherine Larrère dans sa préface à la traduction en français de ce célèbre article de Christopher Stone, Les arbres ont-ils le pouvoir de plaider ?
Catherine Larrère, invitée de l’émission Matières à penser, France Culture
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Notre droit n’est pas apte à faire face à la destruction du vivant, affirme la juriste Marine Calmet, qui revient, dans un entretien au Monde, sur les entités naturelles – fleuve ou parc – reconnues en tant que personnalité juridique.
Interview de Marine Calmet par Claire Legros, Le Monde
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