Dans cet essai publié en 1978, Françoise d’Eaubonne montre que l’exploitation de la nature et l’oppression des femmes ont un dénominateur commun : le patriarcat. Si les hommes se sont au cours des siècles approprié la fertilité des femmes et de la terre, un autre seuil a été franchi avec l’expansion du capitalisme à l’échelle mondiale : c’est la vie même qui est désormais menacée.
Rejetant l’injonction permanente à la croissance démographique et économique, la pionnière française de l’écoféminisme insiste sur les limites de la planète et épingle les responsables. Face à l’incapacité des hommes au pouvoir à gérer la crise écologique et politique, il revient aux femmes de reconquérir leur fécondité et d’œuvrer à la mutation vers une société écologique, égalitaire et autogestionnaire. Car seule une mue écoféministe de l’humanité nous permettra de préserver ce qu’il reste de l’environnement.
La sociologue Geneviève Pruvost éclaire d’un jour nouveau ce brûlot visionnaire pétri d’humour et source d’inspiration pour renouveler les stratégies et l’imaginaire collectif, écologique et féministe.