Nicholas Georgescu-Roegen

Né en Roumanie en 1906, Nicholas Georgescu-Roegen est un économiste mathématicien, considéré comme l’un des fondateurs de la décroissance. Son ouvrage majeur The Entropy Law and the Economic Process v publié en 1971, révolutionne la science économique en proposant les fondations d’une nouvelle approche de l’économie, la bioéconomie.

Sylvie Ferrari

Sylvie Ferrari est professeur à l’université de Bordeaux. Ses travaux s’inscrivent dans le champ de l’économie écologique et dans une démarche fortement portée par l’ouverture interdisciplinaire vers la physique, la thermodynamique ou encore la philosophie et l’éthique environnementale. L’étude des liens qu’elle envisage dans ses travaux entre l’économie, l’environnement et le temps s’est fortement nourrie de l’œuvre de Nicholas Georgescu-Roegen, et notamment de sa vision de l’économie encastrée dans la biosphère (la bioéconomie).

Geneviève Pruvost

Médaille de bronze du CNRS, Geneviève Pruvost est sociologue du travail et du genre, chargée de recherche au Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS). Ses recherches portent sur la politisation du moindre geste, le continuum entre luttes frontales et luttes feutrées, les alternatives néorurales (zones à défendre, néopaysannerie, écoconstruction, naissance alternative), l’écoféminisme vernaculaire et le féminisme de subsistance. Elle est notamment l’autrice de Penser la violence des femmes (La découverte, 2012) et de Quotidien politique. Féminisme, écologie et subsistance (La découverte, 2021), dont le second volet, La subsistance au quotidien. Conter ce qui compte, paraîtra cette année.

Jean-Baptiste Barra

Après une licence de droit, Jean-Baptiste Barra poursuit son parcours universitaire à la faculté du Mirail et à l’ENSAV (École nationale supérieure d’audiovisuel) à Toulouse. Dans son travail de thèse, il étudie les systèmes de répression du graffiti dans les métropoles contemporaines. Sa recherche expose comment le divertissement et l’esthétique dans les espaces urbains sont liés à des logiques de militarisation, de traque et d’exclusion. Jean-Baptiste enseigne aujourd’hui à l’ENSA (École nationale supérieure d’architecture) à Toulouse. Il poursuit par ailleurs ses recherches sur l’urbain et continue à peindre les murs.
Il est l’auteur, avec Timothée Engasser, de deux ouvrages photographiques : Occupation visuelle (Ombu édition) et Dumb city (édition Terrain Vague).

Timothée Engasser

Timothée Engasser est diplômé de l’ENSAV (École nationale supérieure d’audiovisuel) et de l’Université Toulouse II Jean Jaurès, où il a mené une thèse sur la manière dont l’effacement des inscriptions urbaines peut être révélateur de logiques de contrôle. Installé à Marseille, il écrit un documentaire expérimental qui questionne notre rapport aux lieux des fêtes sauvages, à la musique électronique et à leur mysticisme. Au sein de ses créations cinématographiques comme de ses publications, il développe son intérêt pour les traces et les marques, qu’il suit comme des indices de parcours de vie et de vécus.
Il est l’auteur, avec Jean-Baptiste Barra, de deux ouvrages photographiques : Occupation visuelle (Ombu édition) et Dumb city (édition Terrain Vague).

Laurène Levy

Journaliste spécialisée en santé (Magazine de la Santé, Top Santé, Journal des Femmes…), Laurène Levy a une double formation en biologie et en journalisme scientifique. Animée par le désir de rendre accessible au plus grand nombre l’information scientifique, elle a d’abord été éducatrice en environnement et enseignante en biologie. Les enquêtes qu’elle mène dans le cadre de son travail de journaliste la confrontent aux violences qui rongent le monde médical et en particulier la gynécologie. Ce constat fait écho à ses engagements féministes personnels et renforce sa volonté de briser les tabous qui persistent encore sur le droit à disposer pleinement et librement de son corps en France. Elle est actuellement rédactrice en chef adjointe du site Allodocteurs.fr – Le Magazine de la Santé. Elle vit à Asnières-sur-Seine et travaille à Paris.

Judith Moffett

Née en 1942, Judith Moffett est professeure, traductrice et autrice d’une dizaine de livres. On peut notamment citer Surviving (1986, prix Theodore Sturgeon) et Pennterra (1987, prix John W. Campbell en 1988). Tiny Tango est issu du premier roman du cycle Holy Ground, dans lequel sont décrits les efforts d’extraterrestres arrivés sur Terre, déterminés à la sauver des catastrophes que les humains y provoquent. Quelques-unes de ses nouvelles ont été traduites en français dans les années 1980-1990 et publiées dans des revues ou recueils de science-fiction : Fiction, Futurs en délires et Futurs tous azimuts. Tiny Tango sera sa première œuvre éditée en France. Aujourd’hui retraitée, Judith Moffett vit dans l’Ohio, à Oxford.

Jo Mouke et Julien Rodriguez

Jo Mouke est un nom d’emprunt, mais quitte à se livrer sur sa dépression et ses addictions autant sublimer le réel et s’inventer un personnage. S’agissant d’un récit purement autobiographique, tout est vrai sauf ce qui a été inventé. Mais si vous souhaitez quand même en savoir plus, Jo Mouke est la plus vieille amie de Julien Rodriguez, elle est née à Metz et a fait des études à Paris. Elle aurait voulu être taxidermiste mais, comme elle n’est pas manuelle, elle est devenue ambassadrice de la méthode Montessori pour chiens. Et maintenant autrice d’une bande dessinée !

Artiste et paysagiste de formation, Julien Rodriguez cartographie le sensible, griffonne dans ses carnets de voyage et croque le paysage. Il aime les récits naviguant entre fiction et réalité, et utilise l’outil graphique comme vecteurs d’imaginaires et d’histoires collectives. Déraillée est sa première fiction.

© Studio Kokanas

Roger Zelazny

Roger Zelazny (1937-1995) est un auteur de romans fantastiques et de science-fiction. Il a obtenu six prix Hugo et trois prix Nebula. Il connait la célébrité en 1963 avec la nouvelle « Une rose pour l’ecclésiaste ». En 1966, il obtient le prix Hugo du meilleur roman pour Toi l’immortel, ex æquo avec Frank Herbert pour son roman Dune. Zelazny a marqué la Fantasy avec son « Cycle des Princes d’Ambre », une saga écrite à partir de 1970 et composée de deux séries de cinq romans.

Camille Bruneau

Rentrer dans les cases n’a jamais été simple pour Camille Bruneau, ni son ambition d’ailleurs. Les milieux punks et plusieurs voyages en Afrique l’ont vite amenée à questionner le système dominant occidental, se révolter face aux inégalités et rechercher des alternatives hors-norme. S’ensuivent des études critiques en anthropologie, sociologie rurale et « développement » en parallèle à une vie en squats et occupations, habitats légers et écolieux où elle rencontre les milieux anarcha-féministes et antispécistes. Elle s’implique aussi dans des dynamiques associatives telles que le CADTM (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes), à l’origine de nombreuses synergies et rencontres militantes, en Europe et ailleurs. Ces mobilisations et expériences collectives et autogérées ont été le lieu de remises en question bénéfiques, notamment grâce au dialogue avec des féministes queer ou décoloniales, tout autant que de répression et frustrations. Nourrie des écoféminismes et de l’anarchisme, elle s’intéresse aux logiques communes aux dominations, et est convaincue de la nécessaire pluralité des autres possibles et modes de résistance.