Christophe Colomb et autres cannibales

Jack D. Forbes

Et si les cannibales n’étaient pas ceux qu’on croit ?

ISBN : 978-2-36935-616-5
384 pages
date de parution : 6 mars 2026

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UGS : 978-2-36935-616-5 Collections : ,

Dans cet essai inclassable publié pour la première fois en 1979, Jack D. Forbes ôte de la bouche de Christophe Colomb le mot de « cannibale ». Il renverse ainsi l’accusation : ce ne sont pas les peuples autochtones, mais la civilisation occidentale qui dévore ses semblables, minée par le wétiko – virus de l’esprit dont les symptômes sont la cupidité, l’exploitation et la domination.

À la vision héroïque de la conquête du Nouveau Monde, il oppose une thèse cinglante. La naissance du capitalisme et l’expansion européenne reposent sur une logique d’exploitation généralisée, qui a engendré écocide et génocide.

Au-delà de la dénonciation, son livre est aussi une invitation à penser l’avenir de nos sociétés sans la notion de profit et à restaurer le lien rompu entre l’humanité et l’écosystème terrestre dont elle fait partie.

Postface de Françoise Vergès

Jack D. Forbes

Jack D. Forbes (1934-2011), universitaire, écrivain, enseignant et activiste politique, est né aux États-Unis de parents powatan-renápe et lenape. Après avoir étudié l'histoire, l'anthropologie et la philosophie, il rejoint le Red Power Movement, au sein duquel il milite activement pour le droit à l'autodétermination et contre l'assimilation des Premiers Américains. À la fin des années 1960, il crée à l'université de Californie le premier département étatsunien d'études amérindiennes. Il est à ce titre l'un des initiateurs des Native American Studies. Fervent défenseur de l'accès des peuples autochtones à l'enseignement supérieur, il participe à la création de la première université tribale de la côte ouest. Son œuvre témoigne, entre autres, de l'importance de revisiter l'histoire de la colonisation du point de vue des peuples colonisés.

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Pourquoi donc lire ce petit livre vert qui fait voir la vie en noir ? Parce qu’il est habité. Vivant. Bien écrit. Trois qualités suffisantes qui démentent son contenu : le wetiko ne se soigne peut-être pas, mais la littérature peut en atténuer les symptômes. Et rendre supportable le roulis de ce cercle vicieux.
Télérama
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Ce livre, traduit pour la première fois en français, est l’un de ceux qui fonderont les Native american studies, qui entendent proposer une contre-histoire de l’Amérique du Nord, du point de vue amérindien. […] Il ne manque pas d’intérêt. D’une part, parce qu’on ne lit pas tous les jours un ouvrage citant Black Hawk, Standing Bear et la « voie du pollen » du peuple navajo (un rapport au monde pacifiste, spirituel et respectueux de la nature). Mais aussi parce qu’écrit dans les années 70, alors que les Amérindiens s’organisent au sein du Red Power Movement, le livre influencera l’écologie radicale, comme le rappelle la brillante préface.
Libération
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Le livre de Jack D. Forbes […] présente l’histoire critique de la colonisation puis de la destruction des cultures amérindiennes par les Européens et les Américains. Le titre sonne comme le diagnostic d’une pathologie pandémique, le wétiko, dont les symptômes sont la cupidité, l’exploitation et la domination. Un vampirisme sans fin qui se nourrit des vies d’autrui et des ressources de la terre… Bref, la définition quasi-médicale du capitalisme.
Le Monde diplomatique
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Et si on nous avait mentis, et si l’histoire de nos manuels n’était pas celle qu’on imagine ? Un texte éblouissant, très fort ethnologiquement parlant et qui nous éclaire beaucoup sur l’histoire de ce continent.
Nicolas Lefort, Librairie Les Guetteurs de vent, Paris


Voici un de ces rares livres qui vous hante tout le jour et vous relève la nuit afin de vous y replonger. Nous n’avons fait que survoler nombre de réflexions qui méritent toute notre attention. S’il ne s’agit bien sûr pas de devenir indiens, leur pensée constitue, sans aucun doute, une source d’inspiration rafraichissante.
Bibliothèque Fahrenheit 451
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