Lorsque la langue usuelle ne permet plus d’exprimer ce qui demande à être articulé d’urgence, c’est qu’il est temps d’apprendre un nouveau vocabulaire.
Ce livre étudie les principaux mots-clés de la décroissance et fournit une véritable boîte à outils pour penser une transformation radicale de nos sociétés qui mette enfin l’accent sur l’idée de « vie bonne ».
Paru initialement en Grande-Bretagne et en Espagne, ce livre est traduit par nos soins pour la première fois en français. Chaque édition dans un nouveau pays s’enrichit de nouvelles contributions, et l’édition française contient des textes inédits de Paul Ariès, Anna Bednik, Serge Latouche, Xavier Renou, Agnès Sinaï…
La diversité des entrées de ce dictionnaire encyclopédique montre que ce concept touche, certes, aux enjeux écologiques et environnementaux, mais qu’il est loin de s’y limiter. On y découvrira que la décroissance se donne pour tâche d’étudier en profondeur le poids des logiques économiques et industrielles sur les conditions d’existence sur la planète, et de réfléchir à d’autres formes d’organisation de la production et des échanges – qu’elle instruit une critique en règle de nos choix de société et de leur rapport à ce qu’elle nomme la « vie bonne », tout en jetant les bases de contre-modèles possibles – enfin, qu’elle s’intéresse à toutes les expériences collectives actuelles qui témoignent, un peu partout dans le monde, de l’existence de résistances créatrices et vivaces au dogme de la croissance.
Pour la première fois, un livre tente de lier ces approches et de les expliciter à destination d’un plus large public. C’est un dictionnaire, ou plutôt une encyclopédie d’idées contribuant à imaginer l’après-capitalisme : justice environnementale, bonheur, emploi garanti, monnaie publique, convivialité, État, Ubuntu…
Médiapart
Alors que la « »quête de croissance » » constitue encore l’horizon indépassable de la sphère politico-médiatique malgré la dégradation continue des milieux naturels et l’épuisement des ressources, ce livre invite à suivre d’autres pistes. […] Il plonge dans les racines intellectuelles de la décroissance et éclaircit des dizaines de concepts qui lui sont attachés : énergie, désobéissance, emploi garanti, monnaie publique, néo-utopistes, low tech, etc… […] Pour « »décoloniser » » son imaginaire et l’ouvrir à d’autres vents.
Télérama
« À un moment de l’histoire où les leaders politiques, économiques et intellectuels pensent que rien de fondamental ne peut désormais être mis en question, rien n’est plus important que le mouvement d’idées et d’actions que représente ce livre sur la décroissance. »
David Graeber
Un gros point sur les ”i”. Avec ses 500 et quelques pages, il fallait ça, la décroissance a sa bible, son dico. Elle n’en demandait pas tant ? Si. Finis les arguments fallacieux qui assimilent la décroissance à des illuminations économiques d’attardés, finis les amalgames entre la décroissance et l’agonie du libéralisme qui n’en finit pas de générer des effets morbides. La décroissance mérite bien la soixantaine d’articles éclairés de cet ouvrage. Ensemble, les contributeurs dessinent des voies différentes d’organisation de la production et des échanges, s’appuient sur des contre-modèles collectifs existants, ouvrent l’horizon à des perspectives nourries de résistance créatrice. […] Oui, il existe une autre façon de penser le monde. Une autre façon de grandir intellectuellement dans ce monde. Comme la ”décroissance”. De l’air ! Entrons dans une nouvelle ère.
Top Nature