La moitié de la population mondiale pratique au quotidien des valeurs dites féminines – qui s’avèrent être aussi des valeurs écologiques. Loin de tout essentialisme, Ariel Salleh met en évidence le rôle majeur des femmes, mais aussi des paysan·nes et des peuples autochtones, dans le soin et le maintien des milieux de vie, un travail vital mais invisible aux yeux du capital. Là où le prolétariat de Marx a échoué, elles et ils sont en mesure de constituer une nouvelle classe révolutionnaire – le moteur manquant d’une véritable révolution écologique.
Engagée dans les luttes contre l’exploitation des terres aborigènes dans les années 1970, Ariel Salleh priorise le rôle des femmes des Suds. Selon elle, l’écoféminisme est la synthèse de quatre révolutions – écologique, féministe, socialiste et décoloniale – qui ne pourront pas aboutir les unes sans les autres.
Un manuel politique pour refonder le mouvement écologiste.
Ce livre rassemble d’indispensables éclairages pour passer du paradigme de la mondialisation patriarcale capitaliste à un monde de non-violence – dans nos esprits et dans nos vies.
Vandana Shiva
L’une des penseuses les plus originales et les plus importantes dans le champ de l’écologie politique internationale. Salleh dévoile l’angle mort à l’origine des crises sociales et écologiques contemporaines et son appel lucide en faveur d’un « matérialisme incarné » éclaire comme aucun autre cadre que je connaisse.
Arturo Escobar
Ce livre est un ouvrage fondateur et le premier à offrir un cadre commun pour la pensée écologique, socialiste, féministe et décoloniale. Ariel Salleh nous invite depuis plusieurs décennies à renoncer à une vision eurocentrique pour adopter un regard véritablement global.
Daria de Beauvais, Palais de Tokyo
Ariel Salleh ne revendique rien pour elle-même mais a une revendication globale pour ce qui est. Enfin traduite, sa pensée écoféministe matérialiste dessine une voie vers la sortie de la civilisation mâle, comme la nomme Françoise d’Eaubonne pour qui, aussi, toutes les luttes ne font qu’une.
Vincent d’Eaubonne
Si on ne la secoue pas régulièrement, la pensée s’encroûte et se trouve prise au piège du moule dominant. Ariel Salleh nous demande donc de déconstruire non seulement nos réflexes de pensées militantes, mais aussi le “sens commun” lui-même – qui consolide toujours le territoire dominant, inconsciemment incrusté en nous.
Jeanne Burgart Goutal
Ariel Saleh, comme chercheuse et activiste, apporte depuis plusieurs décennies une contribution majeure à l’écoféminisme. Elle le fait depuis les réalités matérielles et historiques de ce qu’elle nomme « la classe méta-industrielle » qui pratique « le travail qui tient », celui qui fait tenir ensemble et produit les conditions de la vie, celui qui relie le personnel et le politique dans un « temps endurant », propre à la reproduction de la vie sur cette Terre.
Geneviève Azam