Chroniques d’exil et d’hospitalité – Vies de migrants, ici et ailleurs

Olivier Favier

17,00

Un regard lucide et sans concession sur les migrations et les conditions d’accueil en France de ceux qui ont tout quitté dans l’espoir d’une vie nouvelle.

ISBN : 978-2-36935-051-4
300 pages
date de parution : mai 2016

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Des êtres humains s’exilent pour changer leur destin. D’autres les aident à accomplir leurs rêves, parce qu’ils croient en l’hospitalité…

Olivier Favier a passé trois ans au contact des migrants – il a réuni des entretiens, des reportages, des portraits, des analyses… qui décrivent à la fois les traversées des uns et des autres, les lois européennes, les conditions d’accueil à Calais et ailleurs…
Les migrants lui ont raconté leur vie et leur exil, dans une rue de Calais, sur une péniche à Conflans, dans l’annexe de l’église Saint-Bernard à Paris ou dans un bar clandestin de Rosarno. Au fil de ces récits, on traverse l’Himalaya à pied, le Sahara accroché à un pick-up, la Méditerranée en furie à bord de canots de fortune. On découvre, médusé, comment des êtres humains ont dû défier la mort, et souvent à plusieurs reprises, dans le seul espoir d’une vie meilleure.

Clairsemé de photographies de l’auteur, ce livre à l’écriture sensible et mordante offre un regard lucide et sans concession sur les migrations et les conditions d’accueil en France de ceux qui ont tout quitté dans l’espoir d’une vie nouvelle.

Olivier Favier

Olivier Favier, né en 1972, est historien de formation, traducteur et interprète de l'italien, reporter indépendant. En 2010, il a créé le site www.dormirajamais.org pour ne pas avoir à choisir entre toutes les choses qui le tiennent éveillé : des passions, des colères, des rencontres et des émerveillements. Il a passé trois ans au contact des migrants, et a réuni des entretiens, des reportages, des portraits, des analyses… dans le livre Chroniques d'exil et d'hospitalité. Vies de migrants, ici et ailleurs.

D’emblée, l’auteur prévient : « On ne trouvera pas dans ce livre d’invitation à la pitié. » Mais les récits d’une humanité « furtive », celle des migrants : des échanges à hauteur d’homme, c’est-à-dire d’égal à égal. Pour cela, Olivier Favier a sillonné les lieux connus et moins connus : Calais, la porte de la Chapelle à Paris, Saint-Ouen, la Calabre. Les voyages, ce sont eux, Mamadou, Mohamed, Tatiana, Abakar…, qui les lui ont racontés. Tous ont connu la fuite face aux oppressions, les risques, le cynisme des passeurs et l’indifférence ou l’hostilité des pays dits « d’accueil ». Une situation loin d’être nouvelle en Europe, comme l’auteur le rappelle dans la première partie du livre. Reporter, historien et traducteur, il a rédigé ces chroniques entre octobre 2013 et mars 2016. La plupart ont été publiées sur son site Dormira jamais. Il dédie ce recueil à son grand-père maternel, immigré italien arrivé en France en 1924.
Le Monde diplomatique


Objectif atteint. Ceux qui parlent en ces pages ne sont plus les éléments indifférenciés d’une « vague migratoire », mais des hommes et des femmes au destin tourmenté, aux aventures épiques.
Le canard enchaîné


C’est le livre de fond de l’été. Magnifique. A lire «  »le cœur riant » ». A l’image du poème de Charles Bukowski qui ouvre le propos. Pas vraiment hilare, le cœur, mais battant de vie, riant donc, divin de vie. On n’attendait pas Bukowski pour donner le la de ces récits de migration. Et, pourtant, quelle force dans cette clef de lecture ! Historien, traducteur, interprète de l’italien, Olivier Favier est un reporter qui entend porter, reporter et mille fois rapporter du sens dans ses chroniques (www.dormirajamais.org). Les passions, les colères, les rencontres et les émerveillements donnent corps à son style, son approche, sa réflexion qui se reflète en nous au marqueur, à l’encre noire qui ancre les combats et leur mise en perspective, à la fois chaleureuse et glacée, dans notre petite vie tranquille. Le lecteur est placé à côté de celui qui part, de ses raisons et ses rêves, ses souffrances et son courage : l’hospitalité des mots pour accueillir l’exil dans toute la reconnaissance qu’il mérite de notre part.