Didier Harpagès livre un panorama concis, clair et solidement documenté de la critique du travail et de ce qu’il fait à l’humain dans les societes dominées par le productivisme. Il revient sur des notions clés telles que le besoin, la rareté, la valeur ou la fragmentation du travail, tout en rappelant à travers quelques exemples que ce dernier n’a pas toujours ni partout été synonyme d’exploitation. Il propose alors d’explorer quelques pistes pour repenser une question plus vivace que jamais dans nos societes : la définition commune des besoins, celle de la notion de richesse, le partage du travail, la construction de l’autonomie politique, la prise en compte des urgences sociales et écologiques…
Renversant la perspective sur la question du « que produire ? », il invite à cesser d’envisager le monde comme un stock de ressources (humaines, biologiques, minérales) indéfiniment exploitables et à reconstruire l’idée d’un travail créatif, attrayant, maîtrisé, réduit dans le temps, partagé, et avant tout, désaliéné.