Écologie/féminisme. Révolution ou mutation ?

Françoise d'Eaubonne

Geneviève Pruvost

22,00

« Il vaut mieux avoir rendez-vous avec les femmes qu’avec l’Apocalypse »

ISBN : 978-2-36935-598-4
352 pages
date de parution : mars 2023

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Dans cet essai publié en 1978, Françoise d’Eaubonne montre que l’exploitation de la nature et l’oppression des femmes ont un dénominateur commun : le patriarcat. Si les hommes se sont au cours des siècles approprié la fertilité des femmes et de la terre, un autre seuil a été franchi avec l’expansion du capitalisme à l’échelle mondiale : c’est la vie même qui est désormais menacée.
Rejetant l’injonction permanente à la croissance démographique et économique, la pionnière française de l’écoféminisme insiste sur les limites de la planète et épingle les responsables. Face à l’incapacité des hommes au pouvoir à gérer la crise écologique et politique, il revient aux femmes de reconquérir leur fécondité et d’œuvrer à la mutation vers une société écologique, égalitaire et autogestionnaire. Car seule une mue écoféministe de l’humanité nous permettra de préserver ce qu’il reste de l’environnement.

La sociologue Geneviève Pruvost éclaire d’un jour nouveau ce brûlot visionnaire pétri d’humour et source d’inspiration pour renouveler les stratégies et l’imaginaire collectif, écologique et féministe.

Françoise d'Eaubonne

Autrice prolifique (plus de cent livres publiés), théoricienne et militante chevronnée, Françoise d’Eaubonne (1920-2005) est une pionnière de l’écoféminisme dont elle inventa le nom. Résistante, compagnonne de route du Mouvement de libération des femmes puis du Front homosexuel d’action révolutionnaire, militante antinucléaire, anticolonialiste, elle a embrassé et devancé la plupart des combats politiques du XXe siècle, en littérature et en actes. Photo : © droits réservés

Geneviève Pruvost

Médaille de bronze du CNRS, Geneviève Pruvost est sociologue du travail et du genre, chargée de recherche au Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS). Ses recherches portent sur la politisation du moindre geste, le continuum entre luttes frontales et luttes feutrées, les alternatives néorurales (zones à défendre, néopaysannerie, écoconstruction, naissance alternative), l’écoféminisme vernaculaire et le féminisme de subsistance. Elle est notamment l’autrice de Penser la violence des femmes (La découverte, 2012) et de Quotidien politique. Féminisme, écologie et subsistance (La découverte, 2021), dont le second volet, La subsistance au quotidien. Conter ce qui compte, paraîtra cette année.

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On ne s’ennuie pas à la lecture de ce brûlot, référent par excellence : ça part dans tous les sens, et le feu d’artifice de la pensée, à la fois éduquée, révoltée, effervescente, de l’auteure embrase notre réflexion jusqu’à réchauffer pour un bout de temps nos convictions et nos luttes quotidiennes. Un réchauffement climatique, pour une fois, bienvenu. Entre révolution et mutation, la parole de Françoise d’Eaubonne était une bombe. Et demeure une bombe. Qui ne fait de mal à personne, bien au contraire.
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